Il ne faut pas se fier aux apparences. Armée d’une flûte ou d’un frêle Nay, flûte orientale ancestrale, Naïssam Jalal, conscience habitée du drame syrien, nous transporte au cœur d’un maelström traversé de fulgurances poétiques. Entre musiques des mondes arabes, éthiopiens, japonais, gnawas et jazz viscéral, Naïssam Jalal et son ardent quintet donnent à entendre les irréductibles palpitations d’un monde dévasté qui n’aspire qu’à la liberté. Leur lyrisme romantique qui respire la sérénité bascule parfois sans crier gare, et le souffle du groove paisible et lumineux se mue en un cri déchirant, emporté par l’ouragan.
Naïssam Jalal, composition, flûte, nay / Mehdi Chaïb, saxophones ténor et soprano, percussions / Karsten Hochapfel, guitare, violoncelle / Zacharie Abraham, contrebasse / Arnaud Dolmen, batterie